« La faute et le pardon », Massenet : Le jongleur de Notre-Dame / Puccini : Suor Angelica
Notre Dame de Paris | Opéra

À seize ans d’intervalle (1901 et 1917), Massenet et Puccini mettent sur la scène un opéra de dimensions réduites (1 heure ½ pour Le Jongleur de Notre-Dame ; à peine plus d’une heure pour Suor Angelica) sur le même sujet : celui de la faute, ou pour mieux dire du péché, et de sa rémission par l’intervention miraculeuse de la Vierge Marie. Sujet peu commun en ces années de combats anticléricaux qui vont aboutir en France à la loi Combes. En Italie, c’est le temps de la « question romaine », cette séparation de fait de la papauté et du jeune royaume d’Italie, depuis l’entrée dans Rome des troupes de Garibaldi.

Et si ces œuvres restées dans l’ombre des Manon, Werther, Tosca et Butterfly, les grands succès de leurs auteurs, en étaient les plus subtiles, comme un jardin secret ?